Flux de marchandises dans les ports des Grands Lacs

La Data Vizdom de la semaine dernière analysait le trafic dans les ports américains les plus actifs des Grands Lacs, en montrant qu’ils traitent majoritairement un trafic intérieur facilitant le commerce domestique. Cette semaine, nous ajoutons une dimension supplémentaire en examinant les flux selon leur direction et leur nature à travers l’ensemble des ports américains des Grands Lacs. L’objectif : ne pas seulement savoir où les marchandises circulent, mais aussi quelles marchandises circulent. Cela permet de mieux comprendre le rôle de ces ports dans les chaînes d’approvisionnement industrielles de la région Saint-Laurent–Grands Lacs.

Le graphique interactif ci-dessous présente une ventilation hiérarchique des flux de trafic selon leur direction en 2023, jusqu’à trois niveaux d’agrégation des marchandises.

Le trafic domestique, en bleu, comprend les mouvements interports, intraports et les liaisons avec les voies navigables intérieures. Le trafic interport désigne les échanges entre deux ports des Grands Lacs. Le trafic intraport couvre les mouvements entre installations d’un même port, même si celles-ci peuvent être situées sur plusieurs sites selon la manière dont les ports sont définis. Le trafic intérieur concerne les connexions entre les ports des Grands Lacs et les voies navigables à l’intérieur du continent. Le trafic international regroupe les échanges entrants et sortants avec le Canada et d’autres pays.

À l’échelle de l’ensemble des ports américains des Grands Lacs, 70 % du trafic est domestique, ce qui reflète la tendance observée dans les ports les plus fréquentés du système. De ce total, 92 % correspondent à des échanges entre deux ports des Grands Lacs, le reste étant constitué de mouvements internes à un port ou entre les Grands Lacs et des destinations intérieures. Sur le volet international, le commerce avec le Canada dépasse largement les échanges avec les autres pays.

Du point de vue des marchandises, les matières premières non comestibles dominent à la fois les flux domestiques et internationaux. Le minerai de fer en constitue la part la plus importante, suivi par la pierre calcaire et le sel. Le charbon et la lignite sont également très présents dans les échanges internes aux États-Unis. Le commerce Canada–États-Unis présente un profil similaire : les États-Unis exportent principalement du minerai de fer, de la pierre calcaire et du charbon, tandis qu’ils importent du sable, du sel et des produits manufacturés comme le ciment et les tôles d’acier.


Pour le Canada comme pour les autres partenaires internationaux, les volumes d’exportation sont supérieurs aux importations. Les exportations vers les marchés d’outre-mer sont plus diversifiées, réparties en parts à peu près égales entre minerai de fer, céréales et charbon.

En résumé, les ports américains des Grands Lacs jouent un rôle essentiel dans le transport de matières premières en vrac, nécessaires à l’industrie et au commerce dans la région Saint-Laurent–Grands Lacs. Comprendre les flux directionnels et la composition des cargaisons permet de saisir l’importance de ces ports dans le bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement régionales.


Quelle meilleure façon de comprendre les concepts, qu'ils soient grands ou moins importants, qu'à travers la visualisation de données ? Dans cette série de blogs, nous explorons des thèmes d'actualité dans les domaines de l'économie et des transports, en nous appuyant sur les données du SLGL dataHub.


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